Le Sahara marocain :nouveau moteur du développement touristique

Cinquante ans après la Marche Verte, le Maroc confirme plus que jamais le lien indéfectible qui l’unit à ses provinces du Sud. Ces régions s’imposent aujourd’hui comme un pôle d’avenir, alliant croissance économique, stabilité et hospitalité.
Les régions de Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Eddahab connaissent une véritable métamorphose. Soutenues par des investissements massifs en infrastructures : routes, ports, aéroports, zones industrielles et hôtelières, elles déplacent progressivement le centre de gravité du tourisme marocain vers le Sud. À l’horizon 2030, ces régions devraient dépasser le million de nuitées, tout en affirmant un modèle touristique singulier fondé sur l’identité saharienne, la nature et la durabilité.
La Fédération Nationale de l’Industrie Hôtelière (FNIH) s’est mobilisée dans tout le Royaume pour célébrer le cinquantenaire de la Marche Verte. Des hôtels, de Tanger à Dakhla, ont accueilli cérémonies, forums et conférences, transformant les établissements en espaces symboliques de l’unité nationale. L’hôtellerie marocaine devient ainsi une diplomatie de terrain, incarnant la citoyenneté et la cohésion territoriale.
Les provinces du Sud disposent aujourd’hui d’atouts solides : stabilité politique, infrastructures modernes, ressources naturelles et culturelles uniques. Des projets structurants comme le port de Dakhla Atlantique, les zones logistiques, ou encore les investissements dans les énergies renouvelables, assurent un maillage durable propice à des projets d’envergure internationale.
Cependant, des défis persistent : offre hôtelière encore limitée, dépendance aux liaisons aériennes, besoin de formation locale adaptée. La FNIH s’attache à accompagner les opérateurs régionaux et à renforcer les compétences des ressources humaines pour répondre à cette montée en puissance.
À Laâyoune, le taux d’occupation hôtelier atteint désormais 67 %, contre 45 % il y a trois ans, et la clientèle s’internationalise. À Dakhla, la transition vers un tourisme écologique s’accélère : les anciens kitecamps se muent en resorts durables, et la région s’impose comme une « marque en soi ». Un label « Green Dakhla », associant qualité d’accueil et performance environnementale, est déjà en préparation.
Ainsi, le Maroc poursuit sa marche de l’unité politique à l’unité économique en inscrivant le tourisme saharien dans une dynamique de durabilité et de prospérité partagée. Porté par la vision de la FNIH, le secteur hôtelier devient un levier stratégique de développement et un ambassadeur vivant de l’hospitalité marocaine.




