Les mardis du tourisme : Hamid Bentahar évoque la levée des restrictions sanitaires pour sauver le tourisme
La 27ème édition des mardis du tourisme, organisée le 28 septembre, vient compléter les conclusions de la Journée internationale du tourisme. Invité d’honneur afin de développer le thème « Tourisme : la reconstruction inclusive du tourisme, en réel partenariat avec le nouveau gouvernement ? », Hamid Bentahar, Président de la Confédération nationale du tourisme (CNT), rappelle que « le nombre de familles vivant du secteur du tourisme est beaucoup plus important que celui avancé par les chiffres officiels. » De plus, la crise du tourisme ne cesse influencer d’autres métiers. « En sus des hôteliers, des agents de voyage, des transporteurs, des imprimeurs travaillant avec les professionnels du secteur ou encore des sociétés de nettoyage ont vu leur chiffre d’affaires fondre comme neige au soleil », déclare-t-il.
Bien que l’activité économique commence à reprendre, l’activité touristique peine à se relancer puisqu’elle subit encore le coût des restrictions sanitaires. Ainsi, Hamid Bentahar appelle à la levée de ces restrictions, surtout avec la baisse du nombre de contaminations et l’accélération de la campagne de vaccination.
Dans le même contexte, M. Bentahar indique que « les acteurs du secteur ont besoin d’être soutenus à court et à très court terme… Pour ce faire, nous avons proposé aux autorités et à nos partenaires des solutions sociales, bancaires et fiscales. C’est pourquoi nous appelons à la réouverture des lignes aériennes et à la prorogation du contrat-programme, notamment les mesures qui y figurent comme le moratoire fiscal ou le report des crédits et des leasings, aussi bien pour les entreprises que pour les collaborateurs. »
Ayant présenté sa feuille de route pour la période 2022-2024, la CNT propose un travail sur 3 axes stratégiques qui se subdivisent en 9 leviers d’action. « Le premier axe de travail est la co-construction ou la bonne gouvernance, le deuxième est la compétitivité et le troisième est la durabilité », indique M. Bentahar.
Concernant le 2ème axe, le premier levier consiste en un plan pour le transport aérien. « Le Maroc est un pays quasi-insulaire, car au moment où les destinations concurrentes réalisent entre 40% et 50% de leurs chiffres d’affaires par voie terrestre, le secteur touristique marocain est dépendant du trafic aérien. Son intensification ayant donc une incidence directe sur le taux d’occupation des hôtels, ce n’est qu’en atteignant un taux d’occupations de 60% que la machine de l’investissement peut se remettre en marche », rappelle M. Bentahar.