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Nouvelles mesures de fin d’année : la santé avant l’économie !

En cette fin d’année, le Maroc resserre la vis afin de lutter contre la propagation du Covid-19 et du variant Omicron. Les autorités marocaines ont annoncé de nouvelles mesures qui tendent à limiter les interactions la nuit du 31 décembre 2021 au 1er janvier 2022.

Parmi les mesures adoptées, la refermeture des frontières. Plus encore, toutes les célébrations du nouvel an seront interdites. Les hôtels, restaurants et établissements touristiques ne pourront donc pas organiser les soirées et programmes spéciaux qu’ils avaient préparés pour fêter la fin de l’année. De même, les restaurants et cafés fermeront à 23h30, tandis qu’un couvre-feu sera instauré de 00h00 à 06h00.

CHR Magazine a demandé leur réaction à des hôteliers. Mehdi Bennani Smires, propriétaire de Sirayane Boutique Hotel & Spa, rappelle que la tendance actuelle est plus à l’annulation qu’à la réservation de séjours. « Les gens ont peur de se trouver bloqués le 31 décembre dans un hôtel. Aujourdhui, beaucoup de gens ont réservé des villas ou des appartements pour être tranquilles. » Concernant les nouvelles mesures consacrées au nouvel an, M. Bennani indique que les hôteliers respectent et comprennent parfaitement les inquiétudes de l’État. Face à la situation actuelle, « chacun réagit comme il peut. La situation est identique dans le monde entier et plusieurs pays ont annoncé les mêmes mesures pour les fêtes de fin dannée. Pour notre part, nous avons toujours respecté les mesures sanitaires, dont le passe vaccinal obligatoire pour les clients et salariés », rappelle-t-il.

Côté fermeture des frontières, les opérateurs avouent que les hôteliers n’ont aucune visibilité. « Quand nos partenaires européens nous posent la question, nous navons pas de réponse, ce qui nous fait perdre notre crédibilité. Il faut 3 à 6 mois pour programmer les destinations, donc si on arrive à sauver une partie de l’été 2022 ça sera excellent », indique Boubker Marrakchi, directeur général du groupe Valeria Hospitality. En parallèle, le problème du manque de confiance demeure présent (clients, opérateurs touristiques, …). « Même avec des frontières ouvertes, nous aurions eu des annulations. Les gens ont peur et ne savent pas ce qui va se passer. Cependant, il ne faut plus procéder à des fermetures de frontières », s’exprime M. Bennani, qui propose quelques mesures, devant être mises en place, afin de préserver à la fois la santé des citoyens et l’économie. « Par exemple, nous pourrions procéder à des tests de tous les voyageurs arrivant au Maroc. Le voyageur devra avoir, en plus du passe vaccinal, un PCR négatif de 24h au lieu de 48h. À larrivée, une maitrise de la logistique simpose. Des équipes devront être mises en place pour faire les tests à lroport… Ensuite, plusieurs hôtels pourront être dédiés pour les cas nécessitant un isolement », déclare-t-il avant d’ajouter : « il ne faut pas oublier que la fermeture des frontières na pas freiné lintroduction du variant Omicron au Maroc. »

Enfin, M. Bennani évoque la situation financière critique des opérateurs touristiques. Pour lui, « il faut favoriser le sanitaire oui, mais également indemniser le tourisme. » De plus, les tours opérateurs, ayant dépensé des sommes colossales dans les compagnes de marketing sur la destination Maroc, ont été surpris par ces décisions violentes de fermeture. Malheureusement, « après des années deffort, plusieurs pays concurrents sont en train de prendre nos parts de marché, notamment lEgypte, la Turquie, les Émirats Arabes Unis et lEspagne », conclut-il.

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