Tourisme : les 10 propositions de la CNT pour un nouveau pacte responsable
Face à l’apparition récente du variant Omicron, les nouvelles mesures de restrictions de voyage sont une nouvelle difficulté qui met gravement en péril les entreprises du secteur du tourisme. La Confédération nationale du tourisme (CNT) souhaite instaurer avec les pouvoirs publics un principe citoyen pour l’application des mesures de soutien, qui consiste à assujettir le démarrage des remboursements à l’ouverture du ciel et à la levée de l’état d’urgence. Et ainsi permettre aux opérateurs de satisfaire leurs engagements sociaux, fiscaux et financiers aussitôt que les conditions sanitaires et sécuritaires le permettent.
Les mesures proposées s’inscrivent dans la continuité des dispositions prévues par le contrat-programme conclu en août dernier. D’un côté, la CNT propose une révision des échéanciers pour les paiements des charges sociales reportées, en plus d’un moratoire fiscal au titre de 2020 et 2021 pour les taxes locales, notamment la taxe professionnelle. D’un autre côté, la Confédération propose un reprofilage des crédits Damane Oxygène et dette bancaire long terme avec le GPBM, avec report des échéanciers des crédits leasing. En outre, une accélération de la mise en place du fonds est nécessaire, ainsi qu’une stimulation de la demande interne via l’incitation au voyage, par la mise en place de chèques vacances défiscalisés et la régionalisation du calendrier des vacances scolaires.
Par ailleurs, la CNT demande la mise en place de financement au niveau régional pour renforcer la compétitivité des acteurs, favoriser l’émergence de nouveaux écosystèmes et promouvoir la création d’emplois en zone rurales. Elle a également évoqué la mise en place d’un plan offensif pour rétablir la confiance avec les compagnies aériennes et consolider les relations avec les tours opérateurs.
Enfin, la Confédération propose de refondre la fiscalité, afin de préserver la compétitivité de l’industrie touristique marocaine. Sans oublier d’améliorer les outils de mesure, de suivi et de pilotage, à travers la refonte de l’Observatoire national du tourisme et la réalisation d’une plateforme de veille sur la compétitivité. Plus encore, il demeure impératif de mettre en place un dispositif de gouvernance de crise sous la forme d’une Task force public-privé dédiée, incluant les professionnels du secteur et les différents partenaires institutionnels pour agir ensemble afin de voir nos professionnels retravailler au mieux et au plus vite.