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Tourisme de croisières à Casablanca : défis d’infrastructure et ambitions de croissance

Selon notre confrère «Premium travel news »,  une importante réunion s’est tenue la semaine dernière, au port de plaisance de Casablanca entre les autorités portuaires et des professionnels du tourisme, notamment le président du CRT Casablanca-Settat, Othmane Cherif Alami, et le vice-président Jalil Madih. L’objectif de cette réunion était de renforcer la synergie entre les acteurs du secteur des croisières pour améliorer l’offre générale, simplifier les formalités d’accostage, améliorer les services à quai et réguler l’accès aux transporteurs agréés. Les croisiéristes ont également signalé des problèmes affectant l’expérience globale des visiteurs tels que la sollicitation excessive par les vendeurs informels et des espaces publics adjacents pas assez propres.

Le port de Casablanca fait face à des problèmes récurrents de saturation en haute saison, avec seulement deux postes d’amarrage pour les paquebots. L’absence de services modernes, comme des galeries marchandes, des zones de détente ou un Wi-Fi haut débit, contraste avec les attentes d’une clientèle habituée à des escales méditerranéennes. Bien que les formalités d’entrée et de sortie respectent les normes internationales, elles manquent parfois de rapidité, et une meilleure coordination entre les différents services serait souhaitée pour fluidifier les processus. De plus, la gestion des escales, impliquant plusieurs acteurs, souffre de responsabilités mal définies, ce qui peut entraîner des dysfonctionnements. 

Avec 120 escales en 2024, soit une hausse de 18 % par rapport à 2022 , le port de Casablanca est devenu une escale stratégique en Afrique du Nord. En 2023, il a accueilli 230 000 passagers, générant un chiffre d’affaires de 320 millions de dirhams. Les récentes extensions du terminal ont augmenté sa capacité à 4 000 passagers par jour, et la numérisation des procédures de débarquement au port permettent de répondre aux standards internationaux.

Toutefois, l’impact économique local de l’industrie des croisières à Casablanca reste limité, avec 60 % des croisiéristes se contentant d’excursions d’une journée, ce qui freine la valorisation du commerce local. Par ailleurs, l’industrie est critiquée pour ses émissions de CO2, responsables de 15 % de la pollution du port. En réponse, les autorités ont lancé en 2023 un projet « Green Port » pour réduire cette empreinte par l’alimentation électrique des navires à quai et une taxe sur les rejets en mer. 

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